Associez vos plantes, pour un jardin bon et sain : Extrait de la newsletter de Truffaut avril 2016
Pour avoir des légumes sains naturellement, il est bon d’en savoir plus sur la sociabilité des légumes.
Fait avéré, nos légumes du jardin se portent mieux lorsqu’ils sont en bonne compagnie ! On sait également que les plantes sont capables de se défendre elles-mêmes contre leurs agresseurs en communiquant des messages chimiques.
Comment cultiver les plantes du potager sans abuser des produits chimiques ?
Associer les rangées de légumes, en tenant compte de leurs affinités, n’est pas un simple jeu de hasard. Cela consiste à créer des duos “gagnants” pour un potager productif, le plus sain possible. Chou, bette, poireau… leurs grands feuillages créent autour d’eux une zone d’ombrage appréciée des légumes aimant la fraîcheur (laitue, navet, radis). Certains légumes et quelques fleurs ont un effet odorant répulsif sur les insectes parasites : ail, basilic, céleri, échalote, oeillet d’Inde, oignon, poireau, souci … Intercalez-les entre les cultures sensibles pour réduire l’usage des insecticides. D’autres légumes, au contraire, sont appréciés pour leurs pouvoirs attractifs sur les insectes pollinisateurs : lavande, romarin, sauge officinale, thym… Associez-les aux légumes ayant besoin d’être fécondés, comme la plupart des cucurbitacées (concombre, courgette, melon, potiron…). Enfin, si votre potager est à l’étroit, pensez aux mariages “gain de place” en rapprochant les légumes de croissance lente (betterave carotte, poireau…) et ceux de cycle court (laitue à couper, radis, ail…).
Associer les légumes : mode d’emploi
Au potager, le compagnonnage réfléchi mérite toute notre attention, avec à la clé, des légumes plus forts, plus résistants aux parasites et de meilleures récoltes.
Suivez simplement ces quelques règles de bon sens :
• Cultivez à bonne distance les plantes d’une même famille (aubergine, pomme de terre, tomate…) pour disperser leurs ennemis communs.
• Séparez des plantes ayant une forme de végétation identique. Évitez par exemple, de regrouper dans le même espace, tous les légumes-racines (carotte, navet, oignon, radis…) qui vont à l’unisson rechercher les éléments nutritifs en profondeur et se les disputer.
• Regroupez les légumes demandant un sol frais et humide (salade, céleri à côtes) et ceux acceptant un peu la sécheresse (pomme de terre, courge, petit pois…) pour économiser l’eau d’arrosage et éviter les maladies dues à un excès d’humidité.
• Associez les légumes sensibles aux parasites (courgette, poireau, tomate…) aux plantes aromatiques (armoise, menthe, sauge officinale, thym…) et à d’autres légumes odorants tels la carotte, le fenouil, le céleri… Les composés volatiles, dégagés par ces plantes, parviennent à brouiller les repères olfactifs d’un grand nombre de parasites.
• Mariez légumes et fleurs d’ornement. Les unes attirent les insectes pollinisateurs, d’autres comme l’œillet d’Inde sont reconnus pour nettoyer les sols envahis de nématodes (vers minuscules parasitant des plantes comme la tomate ou la pomme de terre).
Des mariages de légumes en fonction de la taille du potager
Dans un grand potager, les habitudes poussent souvent les jardiniers à cultiver des plates-bandes d’une seule et même espèce. Rien ne les empêche cependant d’alterner les rangées de légumes “amis” pour profiter des effets bénéfiques de leur cohabitation. Dans un potager urbain ou dans des bacs de culture sur terrasse ou balcon, manque de place oblige, les plantations en patchwork sont souvent pratiquées.
On sème ou on repique les légumes dans des petits carrés proches les uns des autres. Cette organisation se prête à merveille aux mariages de légumes “amis”. Mais la promiscuité des cultures nécessite aussi de bien identifier les effets néfastes de certaines plantes entre elles, pour les tenir aussi éloignées que possible.
Extrait proposé par DMS
