Intérêt ornemental des végétaux en hiver – suite

Intervention Rencontre Mensuelle d’avril 2018 : conférence d’Arnaud Tilly et Willy Ouvrard : deuxième partie

 

3 – LES PLANTES A FRUCTIFICATION HIVERNALE

Les fructifications hivernales sont celles qui ont survécu aux oiseaux depuis l’automne et résisté au froid. Elles contribuent à apporter de la couleur au jardin.

 

Les pommiers à fleurs : ce sont de petits arbres au port plus ou moins étalé, ramifiés ou conduits en tige, avec une fructification généralement automnale.

 Malus ‘Red Jewel’ : port touffu finissant par formé un petit arbre ramifié haut 4 à 5 m. Fruits rouge-vif plus peti    ts qu’une cerise, mais bien visibles, persistants jusqu’en février.

 Malus transitoria : petits fruits jaunes de la taille d’une cerise persistants jusqu’en février. Ses feuilles sont lobées et le port est un peu étalé.

 

Les houx : ils sont bien connus pour leur fructification rouge en automne/hiver, mais c’est une espèce dioïque et les plantes femelles nécessitent une pollinisation par un plant mâle pour qu’il y ait fructification. À noter que certaines sélections offrent des fruits jaunes.

  

Ilex verticillata : ce houx fait partie des houx caducs, sa feuille n’est pas épineuse. Il fructifie rouge dès l’automne et ses fruits durent jusqu’en février.

I. v. ‘Winter Gold’ : fructification orange.

Ilex ‘Nellie R. Stevens’ : houx femelle parthénocarpique : il a la capacité de produire quelques fruits sans pollinisation.

Ilex x koehneana ‘Chestnut Leaf’ (Ilex aquifolium x Ilex latifolia): grandes feuilles persistantes rappelant celles du châtaigner. Port pyramidal et grand développement. Fruits rouges.

 

  

Idesia polycarpa : petit arbre aux grandes feuilles en forme de cœur. Il produit de nombreuses grappes pendantes de fruits rouges en automne, présents une bonne partie de l’hiver. Dioïque, il demande un plant mâle pour la pollinisation et un plant femelle pour la fructification. 

Nandina domestica : buisson formé de nombreuses tiges érigées au longues feuilles composées persistantes. Exposition mi ombragée à ensoleillée. Floraison en grappes de fleurs blanches à l’extrémité des tiges entre août et octobre suivie d’une abondante fructification rouge vif qui persiste de l’automne au printemps. Il peut être recépé en janvier/février si son aspect devient dégingandé. De nouveaux Nandina sont apparus, plus petits et au feuillage décoratif mais ils ne fructifient pas. 

Pernettya mucronata : buisson de terre de bruyère à floraison blanche abondante au printemps. Petites feuilles persistantes. Les fruits vont du blanc au rouge en passant par le rose-violacé selon les sélections et sont présents d’octobre à janvier/février. 

 

 

Hippophae rhamnoides : buisson touffu au fin feuillage gris qui pousse bien en sol sableux et résiste aux embruns. Ses petits fruits regroupés en amas denses le long des rameaux sont jaunes, oranges ou rouge selon les cultivars. Ils sont présents de l’automne à la fin de l’hiver s’ils ne sont pas mangés par les oiseaux. Les argousiers sont dioïques : il faut un plant mâle pour polliniser les plants femelles.

 Hedera helix ‘Arborescens’ : un lierre arbustif et compact d’environ 80 cm à 1m de haut. Floraison mellifère en septembre octobre, suivie d’une fructification noire, brillante en hiver. Il a un port globuleux.

 

4 – PLANTES GRAPHIQUES

 

 

Rubus thibetanus ‘Silver Fern’ : pruine blanche sur les pousses de l’année, particulièrement remarquable en effet de masse en hiver lorsque le feuillage a disparu. Tendance drageonnante.

Rubus cockburnianus ‘Golden Vale’ : idem, mais avec un feuillage doré. Les deux nécessitent de supprimer le vieux bois devenu sec. Tendance drageonnante.

 Rubus phoenicolasius : la ronce du japon au bois de l’année rouge, feuillage caduc. Fleurs blanches suivies de mûres rouges comestibles.

Les ronces demandent un peu d’entretien. Il faut tailler les branches qui perdent leurs belles colorations en vieillissant et aussi bien les cerner pour contenir leur tendance drageonnante. Elles sont à planter en nombre pour un bel effet de masse.

 

 

Acer palmatum Groupe dissectum : intéressants en hiver pour leur architecture très marquée. Une taille en transparence la mettra en valeur. Ils peuvent très bien être plantés en pot dans un mélange drainant ; ils sont très résistants aux maladies. 

Robinia pseudoacacia ‘Twisty Baby’ : une sélection aux branches tortueuses et au feuillage également tordu. Non épineux. Petit développement de 4 à 5 m de haut et de large. Floraison blanche en mai peu courante. 

 

   

Baccharis genistelloides : plante à l’aspect de cactée aux rameaux verts. Floraison blanche insignifiante en petits bouquets d’étamines parfumées en été. À retailler au printemps pour encourager une nouvelle pousse de rameaux verts. Il fait 0,80 m de haut pour un étalement d’1,50 m. A installer au soleil dans un sol bien drainé.

Yucca rostrata ‘Sapphire Skies’ : Yucca de pousse lente au fin feuillage bleuté. Rustique en Bretagne mais craint l’excès d’humidité. Pour terrain sec ou mettre des cailloux au fond au moment de la plantation.

Chondropetalum tectorum : une restionacée sans feuilles, aux tiges vertes ponctuées de gaines ocre-brune. Forme une touffe d’abord érigée de 1 à 2 m de haut et qui s’étale jusqu’à former une boule. Sol frais drainant au soleil. Bien arroser les premières années et ne plus la changer de place…

 

  

Equisetum japonicum : la prêle du Japon possède des tiges creuses dressées qui laissent passer la lumière. Elle finit par former une touffe dense qu’on peut alléger par la taille. Elle aime les terrains frais voire avec un peu d’eau. Bien les contenir car elles peuvent devenir envahissantes.

Miscanthus x giganteus : graminée à port dressé de plus de 2 m de haut. Développement important. Une fois secs les chaumes peuvent être « épluchés » et retaillés pour ne garder que les chaumes nus en baguette dressées qui captent la lumière, type mikado.

 

Propos, écrits et diaporama d’Arnaud Tilly et Willy Ouvrard

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