Ce genre compte sept espèces d’arbustes persistants et, plus rarement, de petits arbres, originaires d’Amérique du nord, d’Extrême-Orient et de l’Himalaya.
Dans la classification de Carl Linné, les Pieris faisaient partie du genre « Andromeda » qui doit son nom à un personnage de la mythologie grecque, fille de Céphée et Cassiopée, roi et reine d’Ethiopie et qui fut sauvée du monstre marin par Persée qui devint son époux.
Ptolomée, grand astronome et astrologue grec, a donné le nom d’Andromède à une constellation de l’hémisphère nord. Pour la petite histoire, en grec ancien Andromeda veut dire « Celle qui dirige les hommes ». Par la suite, les Pieris furent détachés de cette classification pour former un genre à part entière qui regroupe 7 ou 8 espèces originaires de la Chine et du Japon.
Le Pieris est arrivé en Europe vers la fin du XIXe siècle. Ce bel arbuste persistant mérite d’être encore mieux connu pour ses attraits multiples et irrésistibles.
Un peu de botanique :
Le piéris appartient à la famille des Ericacées, comme la bruyère. On dénombre actuellement une douzaine d’espèces de Pieris.
Ils sont originaires d’Amérique du Nord mais aussi d’Extrême Orient et de l’Himalaya. Attention à ne pas ingérer les feuilles car celles-ci peuvent provoquer des troubles digestifs importants.
Pieris cubensis, endémique à cuba.
Pieris floribunda : possède un feuillage vert luisant très dense. Ses boutons floraux, blancs et verts sont présents dès l’hiver et s’épanouissent au printemps. Les fleurs sous forme de petites clochettes sont réunies en panicules terminales.
Pieris formosa ou bodinier originaire du sud de la Chine, est assez peu connu. Dans de bonnes conditions de culture et d’implantation, il peut atteindre 4 à 5 m de hauteur. Ses jeunes pousses d’un beau rouge lumineux contrastent superbement avec ses feuilles anciennes vert foncé coriaces et luisantes. Au milieu du printemps, sur les longs rameaux de l’année précédente, apparait une profusion de panicules blanches. C’est un spectacle éblouissant de voir sur cet arbuste en même temps, des feuilles rouge lumineux, des feuilles vert luisant, et une multitude de clochettes blanches qui lorsque vous levez les yeux semblent s’offrir à vous dans toute leur générosité.
Pieris swinhoei du Sud Est de la Chine
Pieris taïwanenesis souvent nommé japonica : Forest Flame, un des plus utilisé dans les jardins est remarquable par son feuillage teinté de rouge et de vert. Il contribue à colorer une haie par exemple. Les fleurs sont blanches et éclosent entre avril et mai. C’est cette espèce qui a donné naissance au plus grand nombre de variétés cultivées. La photo à la une est de JGG.
Andromède à feuilles de Podium : Andromeda polifolia à rameaux grèles Un tout petit arbuste de terre de bruyère aux fines feuilles grisâtres et la floraison printanière.
Andromeda glaucophylla – Andromède à feuillage glauque : Arbustes nains. Feuilles persistantes, alternes, entières, pétiolées. Fleurs terminales urcéolées, rosées, en ombelles.
Autre espèce communément nommée Andromède campanulée, Enkianthus campanulatus.
Qualités des Pieris :
Les Pieris nous charment tout au long de l’année, autant par leur feuillage persistant, éclatant, riche en couleurs, différent suivant les saisons, que par leurs panicules de fleurs blanches roses ou rouges, plus ou moins parfumées, spectaculaires, généreuses.
Les fleurs de Pieris, telles de petites clochettes suspendues à des tiges graciles s’épanouissent à partir du mois de mars, la floraison peut se poursuivre jusqu’en avril/mai suivant les variétés.
Les jeunes pousses : Si vous recherchez une plante décorative tout au long de l’année, retenez le Pieris, vous ne serez pas déçus. Son feuillage, tel un caméléon, change de couleur au gré des saisons.
En douceur, à partir du printemps, il sort ses jeunes pousses qui, selon les variétés nous séduisent avec leurs nuances de jaune, rose crevette, orange corail, ocre, rouge brun, rouge acajou, rouge vif, vert mat, et toujours avec un aspect tendre et bien lustré. Petit à petit les couleurs évoluent pour passer du vert d’eau aux verts plus ou moins sombres, plus ou moins panachés.
En pleine terre ou en bac :
Le Piéris s’adapte aussi bien en pleine terre dans le jardin qu’en bac, sur une terrasse ou un balcon. Il sera parfait dans un sous-bois en compagnie de bouleaux et d’autres arbustes de terre de bruyère tels que le camélia ou le rhododendron. Il peut aussi se placer dans une haie libre, basse à moyenne. Les plus grands peuvent atteindre 3 à 4m de hauteur. L’associer avec d’autres variétés de piéris contribue à faire ressortir sa floraison remarquable.
De la couleur au jardin :
La floraison et la feuillaison du piéris constituent un bon moyen d’apporter de jolies teintes chatoyantes à son jardin. La précocité et l’abondance de sa floraison forment un autre atout, sans compter sur la présence des pollinisateurs très attirés par les fleurs du piéris. De l’automne à l’hiver, l’inflorescence en boutons est très décorative. Elle s’épanouit ensuite de février à avril sous forme de petits grelots blancs regroupés en panicules terminales.
En bonne place :
Le piéris demande un emplacement dans une terre de bruyère, c’est-à-dire dans un milieu plutôt acide. Ne le placez surtout pas dans un sol calcaire, il ne s’y développera pas. Il nécessite une bonne hygrométrie et un bon drainage. Installez-le dans une terre bien humifère pour une croissance optimale. Le piéris se développe assez lentement, il est donc nécessaire de satisfaire ses quelques exigences. Les expositions ensoleillées ou à mi-ombre lui conviennent parfaitement. Toutefois, les cultivars à feuilles panachées comme Flaming Silver et Cupido préfèrent la mi-ombre ou le soleil tamisé.
Entretien facile :
Sa bonne résistance à la sécheresse est un des atouts de ce petit arbuste. Très facile d’entretien, s’il n’est pas exposé en plein soleil, le piéris peut se passer d’arrosage. Effectuez une légère taille après la floraison afin de garder une forme régulière et une bonne densité de feuillage. Une fois les fleurs fanées, retirez-les pour encourager les futures floraisons. Les jeunes pousses sont sensibles. Si elles venaient à être exposées aux gelées tardives, rabattez-les. On peut également appliquer un paillis de feuilles mortes et de tonte de pelouse pour protéger le pied. En ce qui concerne la multiplication, elle peut être effectuée par semis en novembre ou mars, ou bien par bouturage en août. Il est également possible d’effectuer un marcottage en septembre.
Des ennemis ?
Le piéris n’est pas atteint par les ravageurs mais il est sensible au Phytophtora. Ce champignon est l’agent de nombreux mildious et pourritures racinaires. Les symptômes se traduisent par des pourritures au niveau des racines ou des brûlures sur les feuilles provoquant des nécroses. On ne connaît pas de traitements curatifs. En effet, si une plante est touchée, il vaut mieux l’arracher et la détruire puis surveiller les plantes voisines. Néanmoins, on peut appliquer un traitement préventif : éviter les excès d’eau et appliquer du mastic sur les plaies après la taille.
http://nature.jardin.free.fr/arbuste/nmauric_pieris_japonica.html Jardin l’Encyclopédie pour un autre article sur les Piéris – DMS
Piéris White Cascade : longues panicules de fleurs blanches qui durent longtemps.
Piéris Valley Valentine à floraison rose foncé, hâtive, au port compact, arrondi et au feuillage vert foncé brillant.
Piéris Passion Frost : nouvelle variété panachée fleurie en abondance fin mars début avril.
Piéris Valley Rose, de petite taille, port érigé et compact, feuillage de couleur verte. La floraison est rose foncé aux mois d’avril et mai.
Piéris Red Mill. Ses jeunes feuilles sont rouge carmin lumineux.
Piéris Flaming Silver. Son feuillage est marginé de blanc crème, ses jeunes pousses rose crevette. Il fleurit blanc de mars à mai.
Piéris Cupido compact à port arrondi. Ses jeunes feuilles sont orange rosé, les inflorescences blanc crème en panicules pendantes.