Renouées du Japon, balsamines de l’Himalaya, et autres ambroisies, sont les plus connues des plantes invasives en Bretagne. Si elles ne présentent pas de danger pour l’homme, il n’en va pas de même pour la berce du Caucase dont la sève provoque des brûlures intenses et des cloques.
Qui se souvient avoir déjà observé, dans un champ ou au bord d’une route, la berce du Caucase ? Personne probablement. Car cette plante invasive ressemble, si on n’y prête pas attention, à la carotte sauvage, si commune dans les campagnes. « Cette berce du Caucase, explique Samuel Jouon, le coordonnateur du Comité du bassin-versant du Léguer, se développe dans notre région, tout comme la renouée du Japon, qui a colonisé les berges du Léguer en quelques années et dont l’enracinement est tellement profond qu’il est presque impossible de la faire disparaître ».
« En cas de contact avec cette berce du Caucase, explique un pharmacien lannionais, il faut procéder comme pour d’autres phénomènes d’inflammation : lavage des parties touchées, prise d’antihistaminiques, antiseptiques et corticoïdes ».
Si l’inflammation due à cette berce du Caucase est impressionnante, elle reste malgré tout bénigne, comme l’explique le docteur Pierre Philippe, des urgences du Centre hospitalier de Lannion. « La sève de cette plante rend photosensible la peau touchée, comme le feraient certaines crèmes ou produits, en renforçant l’effet des ultra-violets ». Une exposition au soleil est donc déconseillée durant plusieurs mois.
Pour rappel, en avril dernier, dans le Morbihan, un habitant de Sainte-Hélène avait été brûlé au 3e degré aux mains et aux avant-bras après avoir arraché par inadvertance, à main nue, une berce du Caucase. Son état avait nécessité une hospitalisation au centre des grands brûlés, à Nantes (Le Télégramme du 10 mai).
Extrait du Télégramme du jeudi 21 juillet 2016 – DMS