Demain démarre le premier festival des plantes Florescence, organisé à Lannion par l’association Jardin Passion. Pour en parler, Christian Crépin, Philippe Munier et Danièle Debeau étaient nos invités à Trégor FM.
Comment est née l’idée de Florescence ? Philippe Munier : Tout simplement en discutant avec un ami de l’association, dans la voiture entre Lannion et Quimper. On s’est rendu compte qu’il n’y avait aucun événement de ce genre dans le Trégor en cette saison, qui mettent en avant les fleurs et les plantes d’automne. Après ça a fait boule de neige.
Parlons un peu de l’association Jardin Passion, comment fonctionne-t-elle ? P.M : Nous sommes une soixantaine de membres maintenant, professionnels ou amateurs, qui partageons notre amour des plantes. Nous partons du principe que toute personne qui a l’esprit «jardin» peut nous rejoindre, qu’elle est un balcon ou un parc de cinq hectares. Christian Crépin : Nous échangeons des conseils, des boutures et puis cela permet des rencontres. Telle personne est spécialiste des roses et telle autre des camélias, tout le monde peut apporter son savoir et son expérience. Il y a aussi de nombreux ateliers pour apprendre des techniques, sur les semis, les camélias ou l’art floral par exemple.
Parlons du thème principal de Florescence, pourquoi avoir choisi les graminées ? P.M. Et bien parce que comme le dit le sous-titre de Florescence, ça apporte un grain de folie au jardin. Elles sont légères, elles bougent avec le vent, elles changent avec la lumière, elles amènent un peu d’indiscipline dans les jardins. Elles sont à la base des grandes civilisations : le blé pour l’Europe, l’orge pour l’Égypte ou le maïs pour l’Amérique du Sud. En France, on les découvre dans les jardins depuis une petite dizaine d’années, mais elles sont connues au nord de l’Europe depuis beaucoup plus longtemps. On prend un peu le train en marche.
Quelle est la place des graminées dans l’art floral ? Danièle Debeau : Vu la diversité qu’on trouve dans les graminées, c’est une source inépuisable pour les bouquets. D’ailleurs, pendant le festival, on fera la démonstration d’une structure à partir des graminées.
Quels ont été vos rapports avec les associations locales ?C.C. Elles sont nombreuses à avoir travaillé avec nous, notamment pour l’exposition à la chapelle des Ursulines, où l’on retrouve Cap sur les Arts, l’association philatélique du Trégor et Objectif Image Trégor. D’autres associations d’amateurs de plantes nous ont aussi donné un coup de main.
Vous avez trouvé un bon écho auprès des jeunes, quelle est leur implication dans vos projets ? P.M. Nous avons travaillé avec quatre jeunes du BTS tourisme de Bossuet qui nous ont beaucoup aidés et y ont consacré pas mal de soirées. On peut aussi parler des enfants d’une classe de Buhulien qui ont gagné un voyage à Bratislava, grâce à leur projet sur les fleurs qu’ils présenteront lors du festival.